lundi 31 mai 2010

Secafi - Sodie et le Groupe ALPHA

Secafi spécialisé dans l'audit des plans sociaux et très proche de la CGT, n'est pas si neutre qu'il n'y paraît. Aucun appel d'offre n'a été effectué par le CE et la DUP du Groupe Vittavi Mutualité, alors qu'il existe plusieurs entreprises spécialisées dans les conflits sociaux : secafi, Syndex, Legrand Fiduciaire.

Voici ce que l'on peut trouver à propos de Secafi :
source : http://ouvalacgt.over-blog.com/article-34608517.html

Il y a quelques temps dans un article du blog "ouvalacgt", nous avions rapporté comment un expert très proche de la CGT, Pierre Ferracci, PDG du groupe Alpha, avait été nommé pour une mission spéciale par Sarkozy...
Le Journal du Dimanche du 2 août enfonce le clou. Non seulement on fait les expertises contre les licenciements (et les affaires marchent très fort en ce moment !!), mais en plus on "gère" les reclassements, et là, le marché est carrément juteux... D'où les "conflits d'intérêts", qui ne sont tout simplement que des conflits de concurrence capitaliste entre "entreprises syndicales" de casquettes différentes... Car la crise est finalement une bonne affaire pour les gestionnaires syndicaux !
Et on découvre en passant que la Sodie, autre société du groupe Alpha vient de récupérer 22% de la privatisation de Pôle Emploi dans le cadre du marché de cet été... "La crise fait des heureux", ah, tiens, c'est pas nous qui le disons, c'est... la Confédération !!! Qui ne précise pas de quels heureux il s'agit et est étonnement modérée dans ce communiqué, on comprend mieux...


La "double casquette" du Groupe Alpha
Par Nolwenn Le BLEVENNEC - Le Journal du Dimanche

Cet été, deux entreprises affichent une mine rayonnante. D'un côté Sodie Emploi, cabinet spécialisé dans le reclassement des salariés, qui conseille les dirigeants d'entreprise. Son chiffre d'affaires a progressé de 40% au premier trimestre, selon Les Echos, et il recrute massivement depuis le 1er janvier. Sodie Emploi s'occupe, entre autres, du reclassement des papeteries PSM (Oise) et Lédar (Ariège) ou des 3 Suisses, à Roubaix (Nord).
De l'autre côté, Secafi, spécialisé dans l'audit des plans sociaux, qui travaille pour le compte des comités d'entreprise (CE). L'activité de ce cabinet est également florissante : en ce moment, plus de 200 plans sociaux ont lieu tous les mois en France, un record. "Très proche de la CGT, Secafi est présente dans plus de la moitié des dossiers", estime un expert du secteur. Or ces entités, Sodie Emploi et Secafi, appartiennent en fait au même groupe : Alpha.
(lire la suite...)

Les honoraires pratiqués par secafi sont exorbitants et continuent à ruiner les caisses de Landes Mutualité. Vittavi n'ayant plus d'argent en caisse depuis bien longtemps.
Voici un extrait du contrat gentiment diffusé à Vérité Landes Mutualité, par les membres du CE de GVM qui par contre n'ont bien évidemment pas fourni le rapport de la première phase aux journalistes...quels menteurs ces journalistes !!!


HONORAIRES
Conformément aux recommandations de l’ordre des Experts-Comptables, nos honoraires sont strictement fonction des temps passés.
Nous prévoyons
18 jours de travail au taux journalier de 1 600 € HT, soit 28 800€ HT pour la première étape de cette mission.
18 jours de travail au taux journalier de 1 600 € HT, soit 28 800€ HT pour la deuxième étape de cette mission
L’étape 3 donnera lieu à un chiffrage une fois connu les scénarios envisagées et apprécié leur degré de complexité.
Ces honoraires s’entendent hors débours, hors frais de déplacement et hors frais de production de rapport (saisie et reprographie). Ces derniers feront l’objet d’une facturation selon le barème suivant :
remboursement kilométrique : 0.65€/km
reprographie noir et blanc : 0.18€/page
reprographie couleur : 0.45€/page
dactylographie : 8.80€/page


La crise n'est pas la même pour tout le monde.

Landes Mutualité : après le mutisme, la contre-attaque

Source sudouest.fr

L'ex-directeur général, Jacques Marsant, vient à son tour de déposer plainte et défend sa gestion alors que le rapport Secafi a été présenté
aux salariés.

Après des mois de silence, Jacques Marsant change de stratégie. L'ancien homme fort de Landes Mutualité et GVM (l'union technique créée avec Vittavi), débarqué en novembre dernier sur décision de l'Acam, l'autorité de contrôle des assurances et des mutuelles, a retrouvé la parole et contre-attaque. Il vient ainsi de déposer auprès du procureur de la République de Toulouse une plainte contre X pour « incitation à des actes violents et meurtriers » contre sa personne. En cause, un mail où il est nommément attaqué. Rappelons que le siège de GVM se trouve à Toulouse et que le même procureur est déjà saisi de plusieurs plaintes dont, notamment, celle de 'administrateur provisoire des trois organismes mutualistes pour « abus de confiance » et « présentation de faux bilans ». Le feuilleton continue...
Et les derniers épisodes promettent des rebondissements. La semaine dernière, le rapport d'expertise comptable commandé par le comité d'entreprise de GVM au cabinet Secafi a été présenté aux salariés. Cet audit estime que la solidité financière de Landes Mutualité est « contestable » et que la mutuelle, « du point de vue de l'activité, est en difficulté depuis 2006 ». Il souligne également le risque que présente le placement financier Merrill Lynch.

« Acharnement injustifié »

Des reproches que Jacques Marsant réfute catégoriquement. « Tous les comptes ont été certifiés par des commissaires aux comptes et soumis au contrôle continu de l'Acam, qui n'ont jamais rien trouvé à redire sur la gestion du conseil d'administration de Landes Mutualité », affirme l'ancien directeur général. Même chose pour le produit Merrill Lynch, « un placement sécurisé, bon père de famille, souscrit auprès de la Caisse d'épargne », selon Jacques Marsant. Et ce
dernier d'indiquer que l'Acam était au courant et n'a jamais émis la moindre critique là-dessus. « Nous avons même écrit en janvier 2009 à l'un des contrôleurs de l'Acam sur ce sujet et il n'a alors fait aucune remarque », poursuit-il.

Et Jacques Marsant de dénoncer « un acharnement injustifié » contre sa personne et de soupçonner, derrière toute cette affaire, « un règlement de compte mutualiste dont l'objectif est de récupérer les 33 millions d'euros de capitaux de Landes Mutualité au profit d'autres structures ». La justice tranchera.


28 mai 2010 | Par Élisa Artigue-Cazcarra

mercredi 19 mai 2010

L'ancien directeur de Landes Mutualité s'explique

(Source : sudouest.fr)
Visé par une plainte pour abus de confiance et présentation de faux, Jacques Marsant, ancien directeur de Landes Mutualité, sort du silence.

Landes Mutualité, Vittavi et l'union technique GVM qu'elles avaient formée traversent une passe difficile. Ces trois structures, qui regroupent 150 000 adhérents dans le Grand Sud-Ouest, sont gérées depuis l'automne par un administrateur provisoire qui vient de déposer plainte contre X pour abus de confiance et présentation de faux bilans.
Visé au premier chef, Jacques Marsant, l'ancien directeur général de Landes Mutualité et de GVM, sort enfin de son silence.

« Sud Ouest ». Enfin, vous parlez ?
Jacques Marsant. La solution de cette affaire viendra des prétoires,
mais je ne peux pas continuer à être cloué au pilori sans répondre. Toutes les opérations qui me sont aujourd'hui reprochées ont été validées par l'Acam (NDLR : l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles), mais aussi par un commissaire aux comptes qui n'a jamais émis de réserves. Je n'avais donc pas les mains libres comme on veut le faire croire. Les décisions étaient prises avec l'aval du conseil d'administration et de l'assemblée générale.

La politique de développement de Landes Mutualité n'était-elle
pas démesurée ?


Entre 2004 et 2009, le nombre de nos adhérents est passé de 50 000 à 115 000, notre chiffre d'affaires de 23 millions d'euros à 52 millions. La manière dont on tente aujourd'hui de décrédibiliser cette politique se résume en une phrase : « Restez petit, à 50 000 adhérents, et on ne vous emmerdera pas. »

Résultat, Landes Mutualité perd de l'argent depuis 2006 ?

Dire cela, c'est faire fi du résultat financier tiré du portefeuille de nos placements. Il est supérieur à 1,5 million d'euros. Quant au résultat d'exploitation, en fonction des années, il a oscillé entre + 1 million d'euros et - 2 millions d'euros. On est donc à l'équilibre ! Cela montre que nous avions fait un choix de développement avec une croissance très importante, croissance dont les possibles difficultés avaient été préparées et anticipées.

La justice s'intéresse à plusieurs opérations entre Landes Mutualité et ses filiales. Notamment le coût d'acquisition (8 millions d'euros), jugé prohibitif, d'un cabinet de courtage ?

Pour cette acquisition, nous nous sommes entourés des conseils du premier cabinet national d'expertise d'évaluation de la valeur des entreprises, le cabinet Galtier. Cette opération a été financée par le Crédit mutuel, qui a tout vérifié. Autre accusation que je conteste
formellement, le caractère fictif des prestations de Plate-forme Santé, société dont nous étions actionnaires à 50 %. Contrat d'assistance, de protection juridique, un site Internet prévention, contenu médical de nos sites : toutes ces prestations, contractualisées, avaient une
réalité. Quand on les compare avec des structures équivalentes, nous sommes exactement dans les budgets que mobilisent les plus grands acteurs de la branche.

L'union technique créée avec Vittavi n'a-t-elle pas conduit à
favoriser Landes Mutualité au détriment de la première ?


Pour ce qui est de la ventilation des charges entre les deux structures, on parle de répartition « inéquitable ». Or ces clés ont été validées par le commissaire aux comptes. Que ceux qui les mettent en cause attaquent le commissaire aux comptes !

On dit aussi que Landes Mutualité aurait conservé 600 000 euros de cotisations revenant à Vittavi. Ces cotisations correspondent à un petit portefeuille de 1 200 adhérents qui relevaient de la « clientèle interprofessionnelle » de Vittavi. Lors du rapprochement avec cette mutuelle, il a été convenu que la gestion du portefeuille étudiant resterait entre les mains de Vittavi, sa spécialité, et que celle du portefeuille interpro serait confiée à Landes Mutualité, la nôtre. Landes Mutualité a encaissé ces cotisations qu'elle gérait pour le compte de Vittavi, le solde devant lui être reversé en fin de bilan.

Alors pourquoi l'Acam est-elle si sévère ?

Nous aurons la réponse à la fin des procédures. J'ai été mis à pied le 19 novembre dernier et je n'ai eu depuis accès à aucun document concernant cette affaire, si ce n'est le premier rapport de l'Acam qui a conduit au placement sous administration provisoire de Landes Mutualité. La seule chose qui m'inquiète, c'est le sort des salariés. Car, au cœur de cette affaire, il y a plus de 200 familles.


PAR ÉLISA ARTIGUE- CAZCARRA ET DOMINIQUE
RICHARD